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Solicia Tarantinette
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11 septembre 2008

22

C'est le nombre qui me poursuit avide de mon sang jour et nuit à feux et à cris...etc..

Ca fait plus de deux mois que c'est comme ça, ça doit remonter à juillet quand Erwann n'était plus là...je posais mon regard sur l'écran de mon portable et il était toujours heure 22...aujourd'hui encore je suis réglée sur h22.

Au début je me suis dit, 22 parce que je pense à notre anniversaire de baiser avec Erwann; on s'était embrassés pour la première fois le 22 octobre, on était couché l'un près de l'autre dans son lit quand il était encore positionné près de sa fenêtre, celle qui nous glaçait les os...c'était juste un smack mais l'électricité était passée comme on aurait courcicuité un moteur de BMW, je sais pas si un moteur se courcicuite en fait, mais en tous cas, j'avais senti passé le courant comme j'aurais pris un éclair sur la tête, un vrai coup de foudre. Mes neuronnes, l'espace de cet instant, avait disjonctés, mon corps était victime d'une crise d'épilepsie interne de plusieurs volts, et mon coeur étincelait comme un feu d'artifice en plein désert de Goby. Et ça me rappelle tellement de choses. Tellement de choses...

On se désirait, on se connaissait pas pourtant, c'était un étranger, mais on s'aimait déjà. Même plus tard quand on se disputait, quand à force de le découvrir, l'alchimie prenait des tons de friction, on se désirait encore. Je savais inconsciemment que l'orage passé, on se serrerait dans nos bras, on s'embrasserait fougueusement et on s'aimerait encore. Et est-ce qu'on s'aime encore?

10h22, 11h22, 12h22, 13h22, 14h22..........tous les jours depuis une éternité.

A force de le voir écrit partout, je me suis dit que ce devait être un signe. Que notre anniversaire de baiser n'était peut-être pas terminé, que le destin me rappelait de ne jamais oublier, à moins qu'il ne me signifiait qu'il pourrait bien se fêter encore...

Et les jours sont passés, les 22 aussi, sans qu'il ne se passe rien de fulgurant en ce nombre. Pas un seul appel, ou message de lui ne m'a été envoyé à h22, ni à Jour 22 d'ailleurs...On pourrait dire qu'on s'est arrêté à 9mois...en ayant eu juste le temps de fêter les 8...9mois comme le bébé que je n'ai jamais eu...que j'attends encore, ou que je n'attendrais plus...

Ensuite, je me suis mise à raisonner scientifiquement: une date qui traverse mon esprit, qui se retrouve souvent écrite sur l'écran de mon portable, et puis l'être humain se règle...15h22, 16h22, 17h22, 18h22, 19h22........ Rien de prémonitoire là-dedans....

Pourtant, je n'ai cessé d'y croire et comme il ne se passait rien, j'ai déclenché moi-même le Jour-J. "Je ne veux plus de nouvelles de toi avant le 22 octobre"...."Pourquoi le 22 octobre?" m'a répondu cet espèce d'enculé ingras..."Tu aurais pu te souvenir putain, le 22 octobre ça aurait fait un an..." Il s'en rappelait, n'avait juste.... pas.... encore.... fait....le rapport....*Soupir*

Dans 10jours, on sera le 22 Septembre...cela aurait fait 11mois. J'aurais jamais pu dire cela un jour: "ça aurait fait"...Quand je suis tombée amoureuse d'Erwann, je pensais pas à plus tard, je me disais juste je l'aime et ça pas prêt de s'arrêter, je me projetai pas, j'avais pas besoin, je l'aime et je l'aimais déjà pour l'éternité. Quand j'ai vu défiler les mois et malgré toutes nos incompréhensions, j'ai réalisé que j'accomplissais quelque chose de parfaitement nouveau, j'avais une "relation". Et quel mot! Une "re-la-tion" et en plus elle s'avérait longue...et je n'aurais jamais pu penser dire cela un jour de cette façon : "ça aurait fait", parce que je voyais pas la fin, y'avait pas de fin, y'en a toujours pas, je dis "ça aurait" mais pour moi "c''est" encore, et "ça fait" presque 11 mois qu'il est dans ma vie, dans mon coeur, dans ma tête...partout. Je le sens en moi, dans un coin, ça me fait souvent pleurer mais je trouve ça toujours aussi beau d'aimer.

Le 22 Septembre, il ne se passera sûrement rien pas plus que dans 10minutes quand je regarderai l'heure et qu'il sera 20h22...mais j'attends bêtement que ce nombre prenne enfin son sens...son vrai sens...celui de la fin? Celui auquel on ne renonce? Celui qui me donnera une réponse...

Le 22 Octobre, ça fera un an. Un an c'est rien, Erwann et moi, j'en suis persuadée pouvions nous aimer des années encore. Je le sais parce que: "Lorsqu'on aime vraiment une personne, et que ça ne colle pas... quand est-ce qu'on peut dire que c'est la fin?"...

"Jamais"...

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Commentaires
J
dans l'argot d'antan, 22 était suivi de "les flics"
K
Bonne conclusion. Meme après 3 ans.<br /> Tu remanges ?
Solicia Tarantinette
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Solicia Tarantinette
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