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Solicia Tarantinette
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22 août 2005

Je fous tout en l'air

petite_fille_qui_va_se_tuer_parce_qu_on_veut_pas_jouer_avec1

Drôle de Nana assise là.
Pas un mot ne sort de sa bouche,
On pourrait trouver ça louche.
Elle se file un bracelet,
Noir, bleu et vert il est.
Postée comme une enfant.
Un ventre de maman.

Drôle de Nana assise là.
Quand elle lève les yeux,
C'est avec le regard du jeu.
Des petits pieds croisés,
Dans des souliers dorés.
Des tâches de rousseur.
Sur un rien de coeur.

Drôle de Nana assise là.
Des larmes coulent sur ses joues,
Ca pince les  taboos.
Pas une expression,
Sur les lignes de son front.
Et ses doigts filent toujours,
Sur les cordons de l'amour.

Drôle de Nana assise là,
regarde moi.

valium

Voilà comment je réfléchis en ce moment.
C'est de l'incohérence.
Douce protubérance du mal être.

C'est toujours noir, c'est aussi gris, c'est souvent confus, et ça pue. Ca pue la connerie, la tristesse, l'abandon, et la solitude. Faut pas que je pense sinon je pense à lui. Faut pas qu'y pense sinon je pleure sans lui. Faut pas que j'écrive parce que j'y pense. C'est du pourri obscur.
Je me disais, je meurs le 23 juillet 2005 dans un accident de voiture. Et jouant avec la mort et la fatalité, c'est lui qu'a fini par crever. Un cancer. Not another excuse. Je priais pleurant non, ne pars pas avant que je rentre. Le lendemain, il est parti, le lendemain putain. Je crois plus aux étoiles filantes, je crois plus aux voeux, je crois plus aux prières. Je crois plus en rien.
Et moi qui me croyait au-dessus du chagrin. Je me relèverai vite que je disais. J'ai plus pleuré que ses propres enfants eux-même. Pleurer jusqu'à en avoir honte d'être si malheureuse. Pleurer au point d'en avoir des couteaux qui me transpercent le crâne. Pleurer, comme si on voulait me montrer ma sensibilité, ma fragilité, ma Faiblesse. Tu pleures hein Lucile, vas-y pleures, alors tu vois que t'es pas si forte que ça. T'es qu'une pauvre fille, enfin c'est toi qu'es à plaindre, tu devrais être contente. Putain de voix. Et l'autre qui me sort que tout ira mieux, un pris pour un rendu. Philosophie de la compensation qui persévère. Un décès qui rapproche? Un décès puis un né. Un décès pour l'amour. Un décédé pour toujours.
Et mon cerveau qui joue au torero. Vlà que je te pulse du rouge des souvenirs, des lames de couteaux tranchantes en travers des entrailles de ma mémoires. Ca sature, ça me mène. La vie dure. Trop de mélange ça tue les couleur. Comme une traitresse invétérée, elle a mis mes tirroirs à sac. Décortiquons des près verts, tâchetés d'encres sanguinolantes.. Aux câlins viennent les larmes du chagrin. Elle les a foutu en l'air, joyeusement, ça vole et vlan des coup de feux parmis les papiers qui s'envolent au vent. Elle a brûlé les paroles de celui qui s'en est allé. Elle a tout rebourré. Tout ce qui restait ne voulant plus rien dire. Et dans mon coeur, les fleurs qui se fanent. La place sur le siège de son amour qui se vide. Me reste plus rien que les regrets. D'avoir enregistrer tant de puérilités.
Je le voyais pas partir, je le concevais pas partir, je le croiyais immortel. Tellement infini que sans souci j'avançais sans lui, jouant avec les fils, confidente de sa fille, aimante de sa femme. Et lui toujours dans ce grand jardin, vaillant, brave, courageux. Amoureux de la Nature et des murets en pierre qu'il passait ses journées à bâtir de ses mains puissantes. Pioche et pelle en main, pied dans la boue, ou encore à genoux dans les brindilles, soufflant sur le feux des champs, levé au soleil levant. Un pilier de vieillesse. Un grand père généreux, philosophe, aimant. Un volcan. Un de ceux qui ne s'éteind jamais. Un volcan de foi et d'amour pour son environnement. Un homme bon. Dans la foi de Dieu.
Un homme rare. Un homme que j'aimais bien plus que je n'aurais pu me l'imaginer. Que j'idolatrais, que j'aurais voulu avoir pu épouser, solide comme un tronc de platane. Un homme qui n'est plus dans ce monde. Et tant de salauds qui s'y baladent encore.
Voilà pourquoi aujourd'hui, je suis à l'ouest, voilà pourquoi j'ai envie de me noyer dans le tabac et la dépravation. Puisque tous les espoirs que j'avais mis dans les hommes sont morts avec le seul être bon de ma planète. Puisque celà fait déjà deux hommes bons que l'on me prend d'un cancer. Puisque les faux de la Mort ne prenne que les Grandes Ames.
Je suis perdue encore et toujours. Comment je vais réussir à être forte maintenant? Comment faire quand l'être qu'on aimait n'est plus?
J'en suis malade. Je me traine le visage hagard. J'ai perdu deux kilogs en 5jours. Plus rien en me réjouit, je me suis repliée. Alors je trimballe des bracelets à faire. Activité comme une autre pour pas penser.

Faut plus penser?

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Commentaires
Z
que te dire... j'aime les mots mais je ne suis pas toujours très doué pour les animer. Du courage, un peu volonté, même si tu n'y crois plus, j'crois qu'un jour ça finira par passer. a sera long. surement. <br /> ne pense plus si cela te soulage. j'ai souvent appliqué cette solution.<br /> je t'embrasse, en souhaitant que un jour tu puisses penser à lui sans ce flot de chagrin que tu déverses pour le moment...
Solicia Tarantinette
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