Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Solicia Tarantinette
Archives
22 mai 2009

Dorian et Cisco

Cisco d'abord.

Le mec qui débarque à l'improvite et à l'impro, toujours avec qlq ch à la main à ramener pour la compagnie. Ce soir par exemple c'est une bouteille de Champ, il est 1h40 du matin, elle vaut 45e, et il l'a entamé au goulot. Il la trimballe depuis la rue du Kom, dans son petit cuir noir qui brille. Souvent c'est un Djokos, parfois c'est de la bouffe qu'il ramène de son taff. Il a des yeux de chat, la nuque enfoncée dans les épaules. Quand je l'ai rencontré, y'avait encore son cousin Jeff, et à eux deux, on avait toujours le droit à des histoires de ouf, de Q surtout. On notera d'ailleurs qu'on leur doit l'histoire de laquelle est née l'expression de la "levrette gastrique" by Dorian et le fameux "J'peux te la mettre dans le cul" (merci Jeff). Il a une veste blanche Adidas que je n'ai vu sur personne, la fleur est jaune pastel, qui déchire sa mère comme dirait Dorian. Il est câlin. Doux. Prévenant. Attachant. Mais au fond il a beau parler et parler et parler encore, on ne le connait pas vraiment. Mais on sait qu'à chaque fois qu'on le reverra, on aura le sourire, et on rigolera comme des cons. Il demande toujours comment je vais... il s'intéresse ou est intéressé, je ne sais pas mais il est loin d'être con c'est autant un pléonasme qu'un euphémisme de l'écrire. On l'adore. Je crois que c'est tout : on l'adore.

Dorian, y'a tant à dire sur lui...

On est en plein mois d'août. Erwann est à Barcelone, il m'a abaondonné, je suis dans le fond du gouffre. Je squatte l'appartement des parents de Petit Prince. Un appartement vide, reposant, en pleine rue du Commerce dans le 15ème. Je me suis enfin décidée à revoir des gens. Je suis donc allée à coup de pied au cul à la soirée de départ de Stéphane Mussard, un deuxième année du DEUST qui habitait à quelques patés de maison. Après la soirée, Rebecca la soeur de Petit Prince se ramène avec des potes à l'appart, s'en suit une bataille de bière et de farine. J'ai de la téquila, du vin et de la vodka dans le sang. Un pari stupide se décide. Il est 4h du matin, ma robe blanche et moi-même sommes imbibées. Je dois aller sonner à une porte et demander un paquet de préservatifs. C'est mon défi. Je descends d'un étage comme je peux sur les marches inégales de l'immeuble, m'accrochant bancale à la rembarde de l'esalier et frappe à une porte au hasard. C'est Dorian. Torse nu. En caleçon. Bronzé, musclé, beau. Dorian. Qui ouvre. Telle une apparition, fortuite mais pas désagréable. Tout le problème est là. Il me dit comme ça, la tête dans le Q mais un grand sourire aux lèvres:"heu ouais nonn mais je me lève dans une heure en fait je pars en vacances avec mon cousin, on va prendre le train...donc ouais des préservatifs?" Il parcourt du regard sa chambre. "Heu ouais non..." Je me fonds en excuse et remonte. A 5h alors que je me mange de la farine dans la gueule avec Rebecca, une porte claque et deux pélerins descendent avec leur sac de voyage. Je les regarde partir, la tête penchée au-dessus du vide, il lève les yeux et croise mon regard, il doit se dire ; la nouvelle voisine est arrivée, elle est cinglée.

Suite  plus tard, le champ me monte à la tête.

Ensuite je sais plus. Au début, je me disais que je l'aimais pas. Je le comprenais pas, c'est indescriptible, je n'arrivais pas à savoir et  comprendre ce qu'il pensait, je me disais on est trop différent on y arrivera jamais, à dialoguer je parle. Et puis quand je nous vois maintenant...en fait il a fallu qu'on apprenne à se faire comprendre, à communiquer. Pour ma part, je savais que la seule solution pour arriver à bien faire, c'était de ne plus rien cacher. Me montrer telle que je suis, entièrement. Je dois dire qu'en l'écrivant je me rends compte qu'il connait toutes mes facettes. Triste, joyeuse, fatiguée, déconneuse, naïve, forte, sensible, nulle, lourde. En pyjama, en tenue bariolée, en poum poum short, en jean, en jogging, en robe (la blanche du début et aussi la longue noire du jour où il pleuvait des cordes), en sarouel, en veste à capuche bleue, en veste Adidas rouge, en leggin, en chemise country avec des couettes, en serviette quand je sors de la douche, en couette quand je suis malade... Il a un sourire qui respire l'amour. Son visage s'anime de mille mimiques aussi grotesques et fabuleuses que même le plus grand des acteurs ne saurait reproduire. Il ressemble à un lama doublé d'un chameau quand il se bourre de tartines beurrées de Président demi-sel. C'est un clown, mais un clown, beau et parfois cruellement sexy. Il parle, il crie, il chante. "Hé toi là-bas! On aime pas bien ta gueule par ici!" par la fenêtre. Il m'traite de salope comme il me dit "Bonne nuit Lus". Il me prend comme un pote, une couille comme je dirais. A base de sms du genre "ouais meuf tu branles quoi là?". II vit. Des fois, je l'appelle et visiblement je le dérange...Des fois il sonne tout seul pour venir manger. Il répète les choses dix fois "t'as du thé t'as du thé t'as du thé?". Il est impatient. Il est nature. Il profite. Et puis, il renfile ses chaussures, prend ses clés et claque la porte. Envolé. Il disparaît ré-apparait putain faudrait savoir et moi j'en perds la mémoire. Il est intelligent, drôle et beau même quand il enfile des fringues dégeulasses qui ont aucun style avec lui ça passe. Des stan blanche avec deux longues chaussettes déparaillées, un boubou, et un vieux t-shirt. Il a des cheveux sans queue ni tête et des bandeaux sortis de nul part. Il fait autant chalala que rital, autant perché que bestial, autant décoiffé que Loréal. BIM. D'ailleurs Choupinou je préfère le jaune, de bandeau. Ca te va bien le jaune, comme ton t-shirt marocco ramené du Maroc avec ton putain de parfum Aqua Di Gio. Dernièrement, il m'a montré sans le vouloir qu'il avait le rythme dans la peauuuu lol, il danse d'une manière que j'ai envie de lui sauter dessus sauvagement rrr mdr surtout avec son marcel nike rouge qui laisse dépasser ses deux bras halés tout durs. Il aime pas que je l'appelle Choupinou, ça le dose comme il dirait, c'est vrai que ça fait vite ridicule, surtout devant tous ses potes. Le vendeur d'Adidas s'est bien foutu de nous à ce propos. Sébastien, vendeur aux beaux yeux bleus chez Adidas des Champs Elysées. Represent. Petite dédicace. Il grandit sous mes yeux tout en restant fermement lui-même. Il a une bonne philosophie de la vie. Il vit ça oui il vit. Il boit trop d'ailleurs. Il est jamais seul aussi. Ca sonne à sa porte comme le téléphone d'un homme d'affaire. Martin, Joris, Max, Tristan, Axel, Cisco, et moi...du feu? Une clope? Ca va pas. Et puis rien, je passe, je viens te voir. Je le vois tous les soirs. Quand je le vois pas ça me fait tout drôle. Faut que je l'avoue, parfois je l'embrasse dans mes pensées. J'ai envie de poser ma bouche sur la sienne et chuuut. Silence. Pour voir ce que ça fait. Ah oui, mais lui, il me rejette. Même mon affection le fait tressaillir, il s'éloigne, me repousse, me fuit. Il sait même pas pourquoi. Je lui demande pourtant. Je ne comprends pas. J'ai beau lui dire que c'est dans ma nature, rien ne passe, je ne peux pas le toucher. Il doit se sentir envahi, ou il tente de garder la distanCe oui mais enfin même lui donner un coup de pied le rebute alors c'est bizarre, je ne me rends pas compte moi, et puis tout d'un coup je prend un courant d'air glacial et je le vois s'éloigner. Je l'ai pris dans mes bras, je le préviens, c'est rare mais je dis "calin" comme une gamine. Et il me laisse, mais un peu et il recule. Ca m'échappe. L'ambiguité ne naitrait pas pour autant et il le sait et pourTant. Je viens de balancer que des fois je l'embrasserai bien, je le concède mais les faits sont là. Je suis une couille à chatte et comme tte chatte qui se respecte j'viens parfois au contact, mais aussi infime soit-il tout geste de cet ordre se voit rejeter et cela même si ce besoin à la base naissait d'une complicité amicale. Je l'ai regardé ce soir et j'ai eu envie de pleurer, je pensais "tu vas me manquer" je le lui ai dit, il faut dire les choses quand on les pense aussi fort. Sa simple voix, ses mains, sa dégaine, son sourire, tout, tout lui va me manquer. Il est sauvage, accro du breuvage mais pas du doppage, solide comme un sage, fort comme un mage, souriant comme un nuage, un tentiné volage, manquerait-il de courage? (Biminou ahah)

On a eu des moments simples et forts. On est comme deux enfants dans une cour de récré pas tant qu'on joue ensemble mais souvent à côté.

Il m'a bcp aidé ET pour ça il n'y a qu'un mot.

Je t'aime? ahah Non épargnez-moi cet happy-end impertinent.

MERCI, ce serait le mot le plus juste.

Dorian tu es le soleil qui aura rééclairé ma vie.

Publicité
Commentaires
Solicia Tarantinette
Publicité
Solicia Tarantinette
Publicité