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Solicia Tarantinette
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27 juillet 2008

Et si

Et si je me trompais.

S'il était en train de vivre une autre histoire avec une autre? Et, si, à côté de la plaque, je me mettais à confectionner ce gros coeur en carton et qu'il me regarde avec pitié, parce qu'il n'aura pas été triste, qu'il se sera amusé et, qu'il verrait à quel point je suis à l'ouest de ce qu'il peut penser. Et si il me regardait avec dépis, pitié, compassion, s'il se disait : "merde elle va souffrir je l'aime plus et là voilà à déballer tout son attirail de folle in love..." Si tout était mort, si j'étais trop conne?

Je suis conne.

Il rentre. Il aura eu deux semaines pour zapper tout ce qu'on a vécu, pour ne rien ressentir pour moi, pour se faire à l'idée que nous c'est terminé. Il va rentrer, il va s'activer, lecture de mails, coup de fils, voir ses potes? Je serai plus là. Il se fera à l'idée.

Et moi je suis là, je l'attends plus, je souffre encore, mais il suffirait d'un mot pour que je me fasse une raison. Je pourrais me dire pour moins souffrir que même si c'est terminé j'ai vécu de très belles choses avec lui. Et pourtant, ce soir, je me retrouve seule face à moi-même. PLus de potes pour changer les idées, ou de nouvelles rencontres pour voir ailleurs, ce soir, je suis face à moi.

Y'a pas de réponses en moi, jusque quelques lettres: "je l'aime" je pourrais me rappeler toutes les belles phrases du monde sur le "vivre au jour le jour", "profiter", "quand on a que 20ans..."....mais ça ne me guérira pas du "Je l'aime". L'aimer ça m'empêche pas de vivre, j'ai été courageuse, j'ai retrouver ma vitalité, ma capacité à m'adapter et à m'amuser, à vivre légèrement, librement, l'aimer ça aurait pas dû nous faire souffrir, ça aurait dû nous donner de l'air...et des ailes.

Des ailes, j'en ai en ce moment. Quand je traverse le pont de Joinville seule, je rêve que je les déploie pour voir du ciel ce qui se passe ici, je voudrais pouvoir crier comme l'aigle, voir clair comme lui.

Ma mère ce soir m'a dit au téléphone: "allez ma puce courage, nous on t'aime, on t'abandonnera jamais, on sera toujours là"...j'ai une chance énorme, de vous avoir tous, vous tout ceux qui m'ont soutenu ces deux dernières semaines, vous qui m'avez appelé pour savoir comment j'allais, vous qui avez tenté de me consoler, et vous, mère et frère qui m'aimait tant.

Le temps comme le dirait Kwal (Fleur, Fleur) cicatrise pas les blessures, il les apaise... C'est à nous de les cicatriser. Comment me guérir du "Je t'aime Erwann"...Y croire encore? J'arrête pas d'y penser, je le vois me prendre dans ses bras, me parler enfin, pleurer, je voudrais partager sa souffrance, être là pour lui, je voudrais qu'il se délivre enfin, qu'il est ce déclic.
J'aimerais lui dire "mais merde Erwann t'es vraiment trop con putain, tu l'aimes cette fille, t'as tout foutu en l'air parce que t'as préféré te murer dans ton silence, tu lui aurais laissé une chance, tu aurais affronter tes peurs, tu aurais partagé avec elle ta douleur, elle aurait pu comprendre, elle aurait su rester là en silence, dans ton ombre et tenter de t'apporter son réconfort en t'aimer comme personne au monde, elle aurait peut-être même pu t'aider..."...

Je sais pas comment tout ça va se passer, si la vie me réserve encore des surprises ou si je dois abandonner enfin, si lui m'aimera assez fort, ou s'il ne m'aime plus, s'il m'a vraiment aimer un jour, s'il pourrait m'aimer toujours...je sais pas, j'ai beau me faire des hypothèses, espérer intérieurement que pouf par un coup de baguette il ouvre les yeux, ça se trouve dans trois jours il rentrera chez lui convaincu que notre avenir s'est arrêté ici.

On ma' dit récemment que l'amour ne serait en fait qu'une secrétion dont on deviendrait facilement dépendant, une sorte d'élixir, de drogue dont on aurait besoin et surtout dont on ne pourrait se désintoxiquer puisque la société veut que "l'amour c'est bien"...Pour ne plus souffrir d'une déception amoureuse il faudrait alors tout bonnement couper les ponts avec le stimulus ce cette sécretion, et donc se faire une raison de son absence...

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Solicia Tarantinette
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