Coup de blues ou réalisme affligeant ?

Je sais pas.

La semaine prochaine je vais courir entre sorties en boîtes, rattrapages que j’arrive pas à réviser et soirée d’anniversaire, sans parler des moments privilégiés que j’aimerai passer avec Alejandro qui part dans si peu de temps.

Et puis, je pense à l’année prochaine, 40heures par semaine sans les durées de transports. Crier en permanence, courir aux appels, accepter les ordres d’un CPE trop stressé, tous les cris pendant les récrés, enchaîner mal de crâne sur trajet de la FAC. Des bancs de FAC où fatiguée, va falloir assurée… Le même train train quotidien, sans possibilité de consacrer du temps à une activité sportive, ou à mon projet de fonder une équipe de Rugby. Les filles en année décisive, donc retrouvailles réduites. Alejandro parti, envolé vers la Norvège. Seule. Dieu sait comment ira mon père l’année prochaine, si j’arriverai à me retaper une année à Joinville. Et sans arrêt le doute, mais où je vais ?

La FEMIS, oué quelle belle perspective, encore faut-il que j’y rentre…Une école de photographie… Chère. Mais si je rentrai là-dedans, non seulement je devrais réussir ce qui n’est pas garanti, mais en + faudra que j’arrête de bosser et ça c’est pas possible, mes parents peuvent pas se le permettre.

Je suis dans l’attente d’un miracle, parce que ma plus grande peur c’est de terminer médiocre. J’ai tellement de projet que je mets en attente depuis si longtemps…Mon scénario, mes textes, mon Roman, mon équipe de rugby, mon association, l’humanitaire…Je me sens dépassée.

Rentrer dans le marché du travail maintenant ça me fait même plus flipper, tant que je change d’activités tous les ans…J’aimerais bosser dans un resto, être serveuse, essayer le monde de la mode, encadrer des enfants de maternel…

En fait, je me suis rendue compte ces derniers jours, que la seule chose qui me procure de la satisfaction, de la joie, de l’enthousiasme, c’est la photographie. Mais avec mon Nikon de merde, je me sens bloquée. Là mon rêve ce serait un canon numérique reflex à 12 millions de pixels. Un appareil que je pourrais balader partout, qui me permettrait des agrandissements, et qui m’autoriserait à prendre Alejandro de très loin quand il tire au hand-ball sans que son corps soit beige et flou lol.

Ah oui et mon permis… J’ai même plus le temps pour mon code. Je le gère mal mon temps c’est certain, mais je suis une flegmarde parfois je l’avoue. En tous cas, je suis en train de me demander s’il vaudrait pas mieux que je me tape une année sabbatique, histoire de me consacrer à tout ce que j’aime. Je pourrais passer mon permis, écrire mon scénar, et mon roman, travailler mes textes, apprendre la guitare, m’inscrire dans une activité sportive, et enchaîner expos. Je lirais des tonnes de bouquin sur la politique, sans parler du Monde tous les jours…Est-ce qu’ensuite j’arriverai à m’y remettre…J’en ai marre. Je suis une vraie gamine parfois.

Je sais pas.      

Besoin d'un miracle...