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Solicia Tarantinette
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19 juillet 2009

Pourquoi je suis ce que je suis ou les hommes qui m'ont pourrie

Tout d'abord je dois le mentionner :

Je viens de rompre tout contact avec Erwann H.
Il n'habite plus rue de la Fontaine Henri IV, l'appartement est vendu... il a dû résilier son abonnement téléphonique ou céder sa ligne que sais-je mais il n'est plus joignable par téléphone, et je l'ai supprimé simultanément de FACEBOOK et de MSN.
Je pense, et mon cerveau psychologue fonctionne au quart de tour en ce moment de tourné de page, que cette histoire aussi belle a-t-elle pu être à un moment, m'a fait mal à un point que, même cette rupture radicale, n'effacera pas toute la déception, la rancoeur, et la colère que je ressens pour lui. Encore plus aujourd'hui quand il vient me parler sur MSN juste pour savoir avec combien de moyenne j'ai eu notre diplôme et qu'il se barre sans dire au-revoir chez un pote comme si parler aver moi c'était comme pisser un coup, d'une banalité affligeante. Force est de constater qu'on a beau tout donner à quelqu'un, l'aimer sans aucune mesure, lui offrir son coeur, désirer de toutes ses forces qu'il soit heureux, l'être si cher peut en un temps incroyable nous transformer en étranger grotesque qu'il a l'impression d'avoir connu mais dont il n'a strictement plus rien à foutre tout en se disant le contraire.

Dorian m'avait dit quelque chose qui m'avait tout d'un coup fait comprendre ma tristesse, celle qui fait qu'encore là à taper sur le clavier en en parlant je pleure encore comme une cascade...
Il m'avait dit, un jour où j'avais émergé d'un cauchemard où Erwann me trahissait encore une fois,  que pour être touchée à ce point......... il avait dû VRAIMENT me DECEVOIR.

Oui parce qu'en fait je pensais "abandon" ou "trahison" mais j'avais pas réalisé que ce qui me faisait le plus mal c'était la "déception".
Je nous avais toujours considérés comme deux égaux. Erwann et moi, on fonctionnait pcq on était du même niveau, on avait des intelligences propres, on se complétait quoiqu'on avait du mal à s'accorder, parce qu'on était vraiment différents l'un de l'autre. Il y avait vraiment qlq chose de fort qui se passait.
Et puis, alors qu'on respecte l'autre, qu'on essaie de lui faire plaisir et au moment où la confiance aurait pu être grandissante, où on aurait pu enfin se libérer l'un de l'autre avec sérénité...il y a eu ce putain de moi de juillet où POUF tout a déchanté. Il m'a déçue parce qu'il ne nous a pas fait confiance. Parce qu'il n'a pas tout fait pour que j'ai moins mal. Parce qu'il a réagi en connard aveugle qui ne pense qu'à lui et ses petits bonheurs de jeunes mecs de 20 ans frivoles. Il m'a déçue parce qu'il m'a mentie, puis abandonnée, et enfin trahie. Mais d'abord il m'a déçue moi, qui croyait tellement en lui.

Quand je me regarde plus tard, peut-être même avec quelqu'un d'autre, je me dis qu'il me pourrira encore, parce que j'avais déjà du mal, avant de le rencontrer, à faire confiance en quelqu'un mais là, j'ai la preuve que faire confiance en quelqu'un est illusoire. Car même si on a rien fait de mal, un jour une personne peut vous faire souffrir sans impunité sans jamais regretter vraiment ou se repentir, sûrement parce que cette personne pensera que ça fait partie de la vie...Alors faire souffrir les gens c'est la vie. Je ne penserai jamais comme ça.

Et puis ces derniers mois, quelques hommes ont traversé plus ou moins violemment, bizarrement, joyeusement ma vie.

Aurélien J. d'abord. Pour qui j'aurais tout claqué. Mon voyage en Australie, mes espoirs de carrière tout. Il m'aurait dit "on se marrie?" moi qui suis contre le mariage, je lui aurais dit "Oui". Il m'avait redonné le sourire, je sentais qu'en lui j'aurais pu avoir confiance, au moins un certain temps, je sentais que j'l'aimais plus que ce je pensais...Je me serai posée avec lui, je lui aurais laissé le choix, je l'aurais laissé vivre sa vie, je voulais juste de temps en temps le prendre dans mes bras, être assise près de lui sur le siège passager comme à ce retour de chez Charlène où la route devant nous était magique et où il n'y avait plus que nous au milieu de ce monde étrange. Le réconforter, le faire rire, le taquiner...l'aimer doucement, sagement, passionnément parfois. Juste l'aimer. Et puis, j'ai râté un train, je l'ai blessé, déçu, je me suis déçue aussi, je suis retombée, je me suis relevée, et c'était trop tard, j'avais râté un train et c'était le dernier. Et là où je suis blessée, c'est quand aujourd'hui je regarde mon portable, et où je vois bien qu'il m'a oubliée...plus vite que ne l'aurait préféré ma fierté...que je vois bien qu'il ne m'aimait pas tant que ça...que je ne suis plus qu'un souvenir et qu'encore une fois je fais partie du passé.

Ensuite il y a eu Môsieur Quentin A. Un pote de pote de fac de Laura, aperçu pour la première fois au Bikini Beach à Cergy, dans un bled où on avait jamais mis les pieds, où Laura portait un petit short en jean sur un leggin noir, et où mon coeur était dévasté du vide chaotique qu'avait laissé Erwann que j'aimais encore. Il passe une bonne partie de la soirée en face de moi, puis à côté de moi, puis pas loin de moi, sans que je le remarque vraiment, sans qu'il me remarque vraiment. Et devant la boîte alors qu'on est sur le point de s'en aller, il lui prend qu'il me parle sans s'arrêter, de trucs incroyables : qu'il a pas de carte de crédit et qu'il achète ses portables en puce pour pas se faire pister parce qu'on es tous surveillés, qu'il jette tout parterre que y'a des gens pour ramasser, qu'il vient du ghetto mais qu'il veut s'en sortir et que tous ces potes le prennent pour un intello qu'ils le charrie avec ça, que si je veux je peux avoir une vraie carte d'identité...volée...etc bref, il me paraît tellement débarqué d'une autre planète que j'oublie sa tête mais pas son existence.
Des semaines plus tard, j'apprends qu'il a demandé mon numéro à Laura. Il met deux semaines à m'appeler. Je m'en fous un peu mais faut que je me change les idées, et ma fierté...attendre deux semaines pour m'appeler...ça l'agace un peu. Un samedi soir, fermeture d'Haägen Dazs, il m'appelle. Pour la petite anecdote, j'ai fait genre je savais plus qui il était, alors que je savais pertinnement qu'il avait pris mon numéro et qu'il allait m'appeler. Je le vois. On passe l'après-midi ensemble. Je me rappelle plus quand il m'a embrassée pour la première fois, tout ce dont je me rappelle c'est que j'aime pas qu'il m'embrasse. Et puis, en deux fois où on se voit c'est plié, j'en ai rien à faire de lui, je pense encore à Erwann et puis je m'en vais en Australie, et j'aime bien être toute seule...Donc, je crève dans l'oeuf l'embryon de relation qui pointe le bout de son nez. Un mois après, il me renvoie un sms. Courtois. Pour savoir comment je vais. J'sais pas pourquoi alors que je suis intimement persuadée que c'est un espèce de connard de lover à deux balles qui me veut juste parce que je le refuse, je lui réponds. Et on se revoit. Il est agréable, distant, gentleman, il m'écoute et ne parle pas que de lui pour une fois. Je ne dis rien quand il m'embrasse en partant. Je me dis qu'après tout faut peut-être lui donner une chance. Mais je reste claire chaque fois qu'on se revoit (peu de fois) je ne sors pas avec lui. Quoiqu'il pense de nous, moi, je ne suis PAS avec lui. Si je le vois tant mieux, sinon tant pis et puis de toute façon moins je le vois mieux je me porte. Il s'accroche. Mon départ approche. Il m'emmène manger au restau à Montmartre un soir. Et c'est une soirée très agréable. Je le trouve de plus en plus attachant malgré qu'il ne parle que de lui et qu'il se prend pour un Dieu parfois..je lui trouve des côtés "trop chous", il gagne petit à petit mon affection. Ca prend du temps mais ça vient. Et puis, alors que je suis chez ma mère dans le Sud, au téléphone je gratte un peu et j'apprends qu'il couche avec son ex et qu'on l'a sucé le mercredi d'avant dans une soirée avec ses potes...rien d'alarmant en soi puisque moi-même je lui disais d'aller voir ailleurs puisque moi il m'aurait pas. Mais pour un mec qui prétend être avec moi malgré-moi en plus, et être sérieux avec moi... et ne vouloir que moi... ces expériences sexuelles décrédibilisent ses intentions et ses soi-disants sentiments... Je comprends par là que Quentin n'est pas mieux qu'un autre, il a juste déclaré que c'est moi qu'il voulait - sauf qu'il me veut d'autant plus qu'il ne m'a pas et que si j'lui avais donné ce qu'il voulait dès les premiers temps, on se serait déjà largués depuis longtemps. Quentin il n'a fait que me prouver que refuser de se donner c'est attirer des obsédés qui prennent le cul pour un besoin et non pour une envie dans notre putain de monde qu'on dit civilisé.

Et cet enfoiré de Max G., le plus grand menteur de tous les temps, celui qui  arrive à te faire croire qu'il a perdu son portable qui avait plus de batterie quand pendant deux jours il reste allumé juste le lendemain d'une partie de jambes en l'air sans préservatif, celui qui arrive à te faire croire - une fois son portable retrouvé, sur MSN, qu'il répond pas à ses sms pcq il est en we chez un pote et qu'il a oublié son portable chez lui...et qui reste connecté toute la journée avec une photo de lui en avatar (à moins qu'il est un ordi portable il est pas très futé, c'est pas sur les ordis des potes chez qui on crèche qu'on reste connecté toute la journée avec sa propre photo en avatar). Une arnaque, une grosse arnaque ce type. Déjà, un sublime torse sur lequel est posée une ptite tête de branleur, donc une arnaque visuelle pour commencer, ensuite, un sourire de type adorable pollué par tout un tas de mensonges grotesques, seconde arnaque est pas des moindre, une attaque à la cérébralité, une arnaque cérébrale. Bon reste la taille de son pennis qui reste correcte et son humour - qui réside dans son naturel à la marge, qui n'est pas déplaisant. Faut de bons ingrédients pour qu'une arnaque marche, c'étaient ceux-là.
Donc, j'explique la situation, on se retrouve à califourchon sans préservatif (je me rappelle l'avoir vu volé, gonflé au vent, au-dessus de nos têtes) sur un rempart dans une impasse de Caunes à faire l'amour en parlant comme deux andouilles, même si ce fut agréable, et le lendemain c'est férié, pas une pharmacie ouverte à moins de 50 km et j'ai pas de permis, et le jour d'après je prends l'avion et j'arrive à Paris quand tout est fermé. Donc, je lui envoies un sms en adulte mature et réfléchie pour l'informer que je n'ai pas pu prendre de pilule du lendemain et pour lui demander si ça l'intéresse de savoir si je suis tombée enceinte ou pas à la suite de cette escapade... tout en sachant que ni lui ni moi ne pouvont concevoir le garder. Et hEy! Pas de réponse...Cette fois donc monsieur me certifie répondre à mon sms lorsqu'il rentrera de chez son pote...
Honnètement tant de mensonges ça me fait rire, et en même temps ça me fait chier...une fois qu'on lui donne ce qu'il veut un mec sauvera les meubles comme il peut pour éviter de passer pour plus connard qu'il n'est, mais compter pas sur lui pour vous aider.

 

 

Donc, je suis vraiment perdue...je sais plus trop. Je sais que j'ai bcp de fierté que ça m'a perdue plus d'une fois, si j'en avais eu moins j'aurais plié plus vite l'histoire avec Quentin, si j'en avais eu plus, j'aurais juste coucher avec Max et je l'aurais jamais rappelé, puisqu'après tout c'est moi qui ai eu ce que je voulais.

Je suis blessée, déçue et en colère contre les hommes malgré tout. J'suis une grande rêveuse, je voulais qu'on m'aime à la True Romance ou Tueurs nés, ou Thelma et Louise, sans demi mesure, profondément, passionnément, à la folie et surtout qu'on m'oublie pas...et puis, on m'abandonne, on me trahie, on m'oublie, on veut juste me passer dessus quand je veux pas et quand je veux on me répond plus. Je crois que j'ai accumulé tellement de déceptions, de désillisions, de mensonges que je suis forcée de me coller une grosse baffe et d'arrêter de croire que quelqu'un pourra m'aimer et me comprendre un jour...aujourd'hui je me dis tant pis pour le grand amour, je prendrais que les baizes d'un jour, d'une nuit, d'une heure.

Etre sans coeur. M'endurcir. Voilà ce qu'il va falloir réussir.

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