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Solicia Tarantinette
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4 décembre 2005

Depuis que T'es parti

       Depuis que t'es parti Frédéric, TROP de choses ont changés. Tu étais l'homme de l'intégrité et de l'équilibre. Depuis que t'es parti, moi je suis invisible. On dirait que la place que j'avais s'est envolée avec toi. Peut-être que celui qui replacera les gens à table ne s'est toujours pas dévoilé. Il manque ici, un pilier, le pied d'une chaise, manque ici, le support, l'appui, et comme des billes éparpillées nos vies se sont éloignées.. Moi je roule de mon côté, je suis plus l'unité dans l'Unité, je suis l'unité dans l'Union. Et les réunions de sourires fictifs se font de plus en plus dures. On m'aime toujours. Mais à la revoyure. Dans l'aventure, moi je perdure... Parce qu'au fond comme le maillon de la chaîne tu nous soudais en nous tenant la main. Et en fermoir de collier, une fois retiré à nous, désolée est la vue des perles éperdues.

       Et moi qui pensais que ton décès nous aurait enchaîné...Déchainées sont les ruptures, des blessures qui se font de plus en plus sûres. Dans ma mémoire, j'ai tracé le trait entre l'avant et l'après. Et l'encore après me paraît plus hostile. Des silences qui tombent et me ruinent. Je reviens déchirée et à la petite cuillère je suis seule à me ramasser. Parce que le brouillon solitaire rentre toujours solidaire de l'espoir et de l'illusion quand viennent les désillusions. Dans les transports je ne lis plus, je crie. Intérieurement je me dis zut t'as pas su dire. Adieu. Et les mouchoirs pour pleurer manque à mon sac de chagrin. Je sais plus, je sais rien, et dans des tournures sans fin, je hurle moi qui croyait au Destin.

      Mettre une croix sur les chemins de Dompierre ça je peux faire, mais comment faire l'impasse, quand tourner la page ne signifie plus fuir? Dans l'amour que je vous porte je me suis toujours paumée. Si j'avais su j'aurais mieux fait de rester décrochée. Raccrochée tant bien que mal je souffre encore plus que délaissée en pleine toile. Quand même mes pleurs ne paraissent plus sincères alors que c'est le cris du couteau vainqueur planté en plein coeur, moi je sais plus quoi faire. Je souris, je propère, je grandis, j'exagère, mais seule je repars, vidée comme amère.

     Je me dis Luce t'es traumatisée, t'aurais jamais du regarder, et quand la réalité prend forme sur l'écran de la conscience, moi je hurle à outrance pour lui dire de se barrer. Elle se tire  et revient toujours aussi acharnée et moi j'efface, je fuis, les tableaux de vérité. J'abbats le jour, je recommence, je me laisse absorbée. Le quotidien me noie dans la continuité. Quand me pince le coeur en grand démineur, je laisse tomber les cartes sur le salaud de passé. Faut avancer alors j'avance.

    J'avais cru en l'amour et aux belles paroles. Comme des profitéroles d'une exquise volupté, qu'on s'imagine réchauffer les méandres incomblés. Et toujours pas de voeux réalisé. Je l'attendais, je l'attendais, je l'attends plus. C'est fini, c'est perdu. Déchue l'illusion, bienvenue déception.

Quant à toi Mélancolie pure, je te boirais cul sec jusque dans les eaux les plus obscures.

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Commentaires
K
Il faut atteindre le fond du gouffre pour pouvoir pousser vers le haut. Du moins je te le souhaite.
Solicia Tarantinette
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Solicia Tarantinette
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